La rédaction d’un cahier de bord (un cahier d’expériences)
Le cahier de bord est mis en place pour chaque élève au début du projet.
Le cahier de bord (30’ quotidiennes)
1) En groupe classe, les élèves se remémorent ce qui a été fait pendant la journée. On rappelle les outils et les matériaux utilisés, la façon de les employer et on explique à quoi c’est utile. L’enseignant écrit au tableau les mots importants concernant le projet. 2) L’élève doit écrire dans ce cahier tout ce qu’il a vu ou fait pour faire le dessin animé (il est d’abord demander d’écrire au moins des mots, puis au fur et à mesure des séances de faire des phrases). Les mots importants sont au tableau, pour les autres il doit essayer de les écrire phonétiquement. L’enseignant est là pour aider les élèves dans l’écriture des mots. Lorsque l’élève a écrit quelque chose, il peut dessiner ce qu’il a fait ou les éléments qui l’ont marqué et peut aussi continuer à écrire. |
Pendant la première semaine de projet, les séances consacrées à l’écriture dans le cahier de projet se faisaient le soir, pour garder en mémoire ce qui avait été fait pendant la journée.
Ensuite, les séances d’écriture dans le cahier de bord ont été placées en début de matinée pour obliger les élèves à se souvenir de ce qui a été fait la veille.
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Les différentes techniques pour réaliser un dessin animé
Voir des dessins animés pour les étudier (3x45’)
1) Visionner avec les élèves des extraits de dessins animés. 2) Faire émerger les différentes techniques utilisées. Faire une affiche pour chaque animation vue, avec les caractéristiques du dessin animé. Faire des hypothèses sur la manière de réaliser ces dessins animés ou animations. Voici les extraits que nous avons regardé : Pour la première séance : Pour la deuxième séance : Pour la troisième séance : |
Choisir une technique (1x45’)
1) Reprendre toutes les affiches faites sur les différents dessins animés visionnés. 2) Faire une affiche collective récapitulant les différentes techniques utilisées pour faire un dessin animé. 3) A partir des techniques trouvées, déterminer la technique choisie pour réaliser son propre dessin animé et les différents points à respecter (vu que les derniers dessins animés vus étaient faits en papier, le choix s’est dirigé vers du papier et du carton). 4) Visionner d’autres dessins animés faits en papier. |
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Du "flip-book" au dessin animé
Un flip book est une réunion d’images assemblées destinée à être feuilletée pour donner une impression de mouvement et créer une séquence animée à partir d’un simple petit livre et sans l’aide d’une machine. Bref, un flip-book est une petite maquette que l’on met en mouvement à l’aide du pouce et de l’index. Il peut en exister de multiple sorte et dans tous les styles (voir le site très complet : flipbook.info).
Un peu d’histoire
« Très populaire à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, mais encore fabriqué de nos jours, le flip book (du verbe to flip over ou to flip through : feuilleter) est le nom américain, plus connu que son appellation française, du folioscope (parfois aussi appelé kineograph, feuilletoscope ou cinéma de poche). Les anglais utilisent les termes flick book ou flicker book et les allemands Abblätterbuch (livre à feuilleter) au XIXe siècle et depuis Daumenkino : « le cinéma avec le pouce », appellation que l’on retrouvait parfois aux États-Unis au début du siècle (thumb book ou thumb cinema) comme celles moins courantes de flip movie, fingertip movie, riffle book, living picture book ou hand cinema. » (flipbook.info)
Quand l’image s’anime
Le flip-book est particulièrement adapté pour comprendre le phénomène de permanence rétinience, cette illusion d’optique qui nous fait voir une image animée en lieu et place d’une succession d’images fixes. Pour cela, il suffit d’imprimer, de découper puis d’assembler l’une des planches mises à disposition pour voir apparaître l’animation correspondante au défilement des images.
Faire construire des flip-book aux élèves leur permet de passer d’un monde "magique" à un monde accessible à tous. Mais une étape nécessaire à la compréhension approfondie du phénomène reste encore la fabrication de son propre flip-book.
Fabriquer son propre flip-book
Une mouche s’amuse à faire des tourbillons. Quelle rigolade ! Sur une petite feuille de la taille des vignettes du flip-book à construire, dessiner le trajet que pourrait faire cette mouche. Mettre des points pour marquer progressivement son trajet. Et ne pas oublier de les numéroter jusqu’à 15. Attention, pour bien faire apparaître les tourbillons de la mouche, il est nécessaire de marquer d’un point les changements de trajectoire.
Distribuer une planche vierge de 15 vignettes photocopiée sur une feuille de calque. Cette planche va servir à reporter le trajet de la mouche afin de construire les images successives.
Technique : placer la trame du trajet de la mouche sous la première vignette de la planche vierge et dessiner le point n°1. Pour dessiner la mouche, rajouter des ailes à ce point. Procéder de même pour chaque vignette.
Lorsque les vignettes sont remplies, découper les images. Bien ajuster les bords droits des vignettes afin de pouvoir effeuiller aisément le flip-book sans à-coup. Agrafer le tout. Il ne reste plus qu’à tester l’animation ainsi crée.
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Fabriquer un flip-book
Découvrir et réaliser un flip book (1x60’)
1) Distribuer un flip book à chaque élève de la « Course poursuite » et la planche correspondante avec toutes les images. Demander d’essayer d’utiliser le flip book et d’expliquer le fonctionnement. 2) Analyser sur la planche mes dessins progressifs qui permettent d’animer les différents personnages qui apparaissent et qui disparaissent. 3) Donner une planche vierge de calque. « Une mouche s’amuse à faire des tourbillons, quelle rigolade ! ». Demander de tracer le trajet de la mouche sur une petite feuille blanche. Mettre des points pour savoir où elle doit aller progressivement et les numéroter de 1 à 15. Faire le lien avec les 15 vignettes. 4) Placer la feuille de papier avec le trajet sous la première vignette et dessiner le point n°1, puis dessiner la mouche, et ainsi de suite. Lorsque toutes les vignettes sont remplies, les découper et les agrafer pour se rendre compte de l’animation créée. |
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Les différentes techniques d’illustration d’albums
Observer des albums (3x45’)
1) A chaque album présenté correspond une fiche. Faire des groupes de 3 élèves qui ont un album et une fiche. 2) Demander à chaque groupe de l’observer, de le lire s’ils le souhaitent et de marquer sur la fiche les techniques utilisées pour faire les illustrations. 3) Mise en commun : des groupes passent pour présenter l’album et déterminer les techniques d’illustration. Une affiche est alors réalisée comme trace écrite. |
Les albums utilisés :
Affiner l’analyse des albums (2x45’)
1) Reprendre les différentes affiches réalisées. Faire un point sur les différentes techniques utilisées, se donner des idées pour faire le dessin animé. 2) A partir de transparents reprenant certaines pages d’albums, faire ressortir des caractéristiques plus précises sur la manière de procéder de chaque illustrateur. Axer la recherche sur : 3) Compléter les affiches |
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Les expressions des personnages
Découvrir des expressions (1x45’)
2) A partir d’une planche d’expressions, déterminer quel est le visage qui correspond à l’expression donnée par l’enseignant et expliquer pourquoi. 3) A partir d’une nouvelle planche, découper chaque tête pour faire des groupements d’expressions. Correction collective. |
Réaliser des expressions (1x45’)
1) Distribuer aux élèves des formes d’yeux, de bouches. Donner un rond qui servira de visage. 2) Donner une expression à réaliser, puis demander de reproduire cette expression sur une feuille vierge. Correction collective en affichant certaines réalisations au tableau. 3) Puis, demander de réaliser des expressions auxquelles ils pensent puis de la dessiner en notant l’expression. 4) Faire ainsi un répertoire d’expressions qui servira pour la réalisation du dessin animé. |
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Expérimenter les matériaux
réaliser les premiers décors et personnages
Expérimenter les matériaux (1x45’)
1) Donner un grand éventail de papiers et de cartons fins. Faire des groupes de 4 et donner une affiche A1. 2) Demander d’expérimenter les matériaux : découper, déchirer, froisser, entortiller... puis de réaliser une affiche avec les tests réalisés en notant ce qu’ils ont fait. |
Réaliser des décors et des personnages (2x45’)
1) Donner une feuille A4 à chaque élève. Laisser à disposition toutes sortes de papier. 2) Distribuer par groupe de 4 une feuille représentant un paysage (montagne, mer, campagne). Demander de faire ce décor avec du papier en faisant attention de ne pas trop surcharger. 3) Afficher toutes les réalisations pour créer un répertoire de décors. 4) Demander de réaliser un personnage avec une certaine expression en papier. Puis mettre à côté de ce personnage un objet. Laisser aussi à disposition des élèves des petits objets comme des perles, des petites rondelles, des écrous... 5) Afficher toutes les réalisations pour créer un répertoire de personnages et d’objets. |
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Faire une première animation collective
Une plante qui pousse (1x45’)
1) Visionner la séquence de la plante qui pousse. Dégager la technique utilisée pour réaliser le décor et la plante dans l’animation. 2) Retrouver les différentes étapes de la pousse de la plante. 3) Distribuer une planche de 6 vignettes à remettre dans l’ordre. Validation par l’enseignant individuellement. |
L’escargot et la salade - première animation (1x45’)
2) Discussion collective sur la manière de s’y prendre. 3) Des élèves passent au tableau pour faire l’animation et on prend le tableau en photo. 4) Lorsque les photos sont prises, faire le montage avec les élèves et visionner la séquence réalisée. Faire des remarques. |
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Lecture documentaire sur les dessins animés
Les différents documents qui ont été distribués aux élèves sont tirés du livre :
La technique du dessin animé, Borovij .
Les textes et les questions ont été adaptés à des élèves de cycle 2.
Les documents comportent volontairement des textes et des images pour que les élèves qui ne sont pas encore rentrés complètement dans la lecture puissent comprendre le texte documentaire en s’appuyant sur les images.
De même les questions posées s’appuient sur l’écrit mais aussi sur le deesin dans ce même souci de ne pas bloquer les élèves qui ne savent pas encore écrire phonétiquement.
Lecture documentaire sur la parole (4x45’)
1) Lecture commune du texte. Discussion sur le contenu. 2) Par groupe de 4, les élèves doivent ensemble relire une partie du texte indiquée par l’enseignant (ce qui permet à certains d’aider d’autres élèves à lire et à comprendre). 3) Lecture de questions. Puis un élève dans le groupe est chargé d’écrire la réponse sur son cahier en accord avec les autres. 4) Correction collective : dans chaque groupe un élève lit la question et l’autre répond en indiquant dans le texte ou dans l’image ce qui a permis au groupe de trouver la réponse. 5) Une affiche collective est alors réalisée avec les réponses obtenues et les dessins demandés.
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Lecture documentaire sur la parole (4x45’)
Même démarche.
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Des petites animations par groupe
Une chenille et une coccinelle - deuxième animation (2x45’)
2) Plusieurs travaux sont demandés :
3) Monter ensuite l’animation en dehors du temps de classe. |
Le nombre de photos nécessaires (1x60’)
1) Visionner avec les élèves les différentes animations réalisées. 2) Faire des commentaires sur les difficultés rencontrées, peut-être les solutions trouvées. 3) Faire une affiche avec le nombre de photos prises pour chaque animation et le temps de celle-ci. Calculer avec eux le nombre de photos nécessaires pour faire une animation de 2 minutes. 4) Reprendre les dessins des moments importants de l’action faits par les différents groupes. Faire remarquer que c’est long si on dessine toutes les images. |
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Utiliser un storyboard
Le story-board (1x45’)
2) Comparer leurs dessins de la séance précédente et le story-board. Montrer l’intérêt de faire plutôt un story-board. 3) Dans chaque groupe, demander de faire le story-board de leur animation. |
Une coccinelle et une chenille - troisième animation (3x45’)
1) Reprendre les différentes étapes pour réaliser un dessin animé : 2) Chaque groupe change d’animation, on échange entre ceux qui ont fait la coccinelle et ceux qui ont fait la chenille. Il faut bien respecter toutes les étapes de réalisation. 3) Visionner les différentes animations. Comparer avec les premiers essais. |
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Animer un personnage
Animer un personnage - quatrième animation (2x45’)
1) Par groupe de 4, les élèves doivent réaliser une animation avec un personnage qui se baisse pour ramasser une fleur avec un maximum de 7 photos. 2) Faire un rappel sur les différentes étapes à respecter. 3) Monter les photos et montrer les différentes animations réalisées. 4) Chaque groupe présente son personnage et le nombre de morceaux utilisés. Faire émerger la nécessité d’utiliser un nombre réduit de morceaux pour une meilleure maniabilité du personnage. |
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Réalisation du « grand » dessin animé
Le dessin animé étape par étape (25x45’)
Au cours des 25 séances, les activités suivantes se feront en alternance : |
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Logiciels libres pour faire de l’animation
NOTA : Cette page a été écrite dans le cadre du projet de réalisation de film d’animation en papier il y a déjà quelques années. Depuis, nous référençons les logiciels (libres pour la plupart) pour faire de l’animation sur le site du Festival des Petites Lanternes Magiques.
StopMotion
Pour monter rapidement et facilement les images et permettre ainsi de les animer, nous avons utilisé le logiciel StopMotion.
Ce logiciel est très facile d’utilisation, même pour les élèves. Il suffit de prendre des photos, de les importer dans StopMotion et de faire "lecture". Les images s’animent "comme par magie".
Il est possible de faire varier le nombre d’images par seconde pour accélerer et ralentier le mouvement.
Lorsque le montage est fait, il faut l’exporter dans un format vidéo.
Pour plus d’infos sur StopMotion et téléchargement.
Audacity
Pour enregistrer les voix des élèves pour les versions françaises et étrangères, nous avons utilisé le logiciel Audacity.
Ce logiciel est aussi très facile d’utilisation. Les élèves ont pu directement enregistrer leur voix et les parents qui sont venus nous aider à traduire les textes, ont pu enregistrer et modifier les enregistrements dans des langues étrangères.
Il permet de pouvoir améliorer nettement les enregistrements en enlevant des souffles, en enlevant les "blancs" de réflexion...
Pour plus d’infos sur Audacity et téléchargement.
Cinelerra
Pour monter les "grands dessins" nous avons utlisé le logiciel Cinelerra.
L’utilisation de ce logiciel est plus complexe, mais un élève de cycle 3, habitué à la manipulation d’images, peut arriver à se servir des éléments de base.
En ce qui nous concerne, nous avons pu insérer toutes les images de chaque animation et les faire durer le temps voulu simplement en étirant l’image.
Puis nous avons insérer les voix des élèves dans des pistes audio à l’endroit où les personnages doivent parler, simplement en les déplaçant avec la souris.
Enfin nous avons rajouter une musique de fond (trouvée sur http://www.musique-libre.org que nous avons placé dans une nouvelle piste audio.
Lorsque tout cela a été monté, nous avons exporter les vidéos dans un format Quicktime for Linux.
Pour plus d’infos sur Cinelerra.
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Outils, petits trucs et astuces
Faire bouger des objets ou des personnages
Réaliser des films d’animation en papier nécessite d’être méticuleux sur le déplacement lent des morceaux de papier. Or, de jeunes enfants ont du mal à garder tous les morceaux sans les perdre, et sans faire de mouvements trop brusques.
Pour remédier à celà nous avons utilisé de la colle repositionnable. Chaque élément qui devait bouger sur le décor était enduit de cette colle, les autres éléments étaient collés avec de la colle normale. Des feuilles servaient de support lorsque les morceaux n’étaient pas utilisés.
De l’usage du banc-titre - prise de vue "image par image"
Réaliser des films d’animation en papier nécessite l’usage d’un banc-titre pour la prise de vue vers le bas. En effet un pied d’appareil photo ne permet pas de photographier vue en dessus.
Pour pouvoir aisément prendre des photos sans que l’appreil ne bouge, ni le cadre, nous avons fabriqué pour chaque groupe classe des banc-titres.
Voir un exemple de banc-titre à construire pour un usage scolaire. Vous trouverez des plans de construction, et de nombreuses photos. |
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Les réalisations : des dessins animés en papier par des CP/CE1
Licence : Ces créations sont mises à disposition sous un contrat Creative Commons.
Ces réalisations ont été présentées au premier festival scolaire de films d’animation "Les petites lanternes magiques".
D’autres techniques, d’autres cycles, d’autres réalisations à consulter sur le site du festival :
Festival scolaire de films d’animation "Les petites lanternes magiques"